Quitter le lycée...


Quitter le lycée...
   C'est avec un article différent avec lequel je te retrouve aujourd'hui. Non nous ne parlerons pas de brosse à mascara ou encore de poudre. Aujourd'hui ce sera un article dédié à mon sentiment de quitter le lycée. Bref un billet humeur.
    Contrairement à beaucoup d'élève je ne suis pas restée trois ans dans mon lycée, mais sept années. Non autant que je te rassure dès maintenant je n'ai pas redoublé toutes mes classes, j'étais scolarisée dans une cité scolaire qui faisait collège et lycée. Par conséquent j'ai arpenté pendant sept ans les couloirs de ces bâtiments.
    Ce lycée pour moi était une sorte de seconde maison, une grande maison ayant la taille d'un château. J'y ai rencontré des gens formidables mais la majorité de ces gens sont des professeurs. Non je ne suis pas une fille populaire, absolument pas. J'étais la fille au collège que l'on qualifiait d'intello et de timide. On m'a trop souvent jugé par ma petite taille et je me sentais souvent à l'écart bien que j'avais quelques amis sur qui compter. Mais je ne vais pas m’étaler sur les mauvais souvenirs mais plutôt sur mes belles expériences.
    Je vous disais que le lycée a été pour moi l'une des plus belles choses qui ait pu m'arriver. Tout n'a pas été tout rose bien sûr, mais les souvenirs qui me restent sont bons dans l'ensemble.
Quitter le lycée...
    Alors quand cette année je suis rentrée en Terminale, j'ai réalisé que je n'avais plus qu'un an à passer ici. Et cette année a passé extrêmement vite alors j'ai essayé de profiter un maximum de ma vie de lycéenne et des personnes que je côtoyais tous les jours.
    Quand je parle avec certaines amies, je les entends souvent dire qu'elles ont hâte de partir et de rencontrer de nouvelles têtes, moi absolument pas, j'étais bien ici et je n'avais nullement envie de partir.
    Et puis l'année est passée comme un éclair, je me souviens de tout et je n'ai rien vu défiler, j'ai essayé de profiter des derniers moments de lycéenne qui m'ont été donnés jusqu'au bout bien qu'il me reste une journée, celle des résultats du bac où je compte bien savourer.
    Beaucoup me disent que ce qui m'attend sera riche et que je ne dois pas être triste de partir mais je ne peux pas m'en empêcher.
Quitter le lycée...
    Quelques jours sont passés après le commencement de cet article, j'ai été reçue au baccalauréat S avec mention, bien évidemment c'est une fierté. Je me souviens de ces quelques minutes qui ont précédé l'affichage des résultats. La boule au ventre et ces perpétuelles remises en question. Et si j'avais tout raté? Puis les professeurs commencent à scotcher les feuilles qui nous révèleront si ces dix mois de travail auront été vains ou au contraire gratifiants. Puis la ruée vers les vitres, on se précipite, on se bouscule, on cherche nos noms... Des cris de joie alors que certains désespèrent de ne pas trouver leurs noms ou qui apprennent qu'ils passeront en rattrapage. Je trouve enfin mon nom, je suis reçue et j'ai une mention. J'avais réussi. La pression retombe, je l'annonce aux autres: amis, professeurs (qui sont aussi des amis) et famille. Je n'ai plus qu'à aller chercher mon relevé pour calmer mes dernières curiosités et constater par moi-même le résultat de mes productions. Mes notes sont tout à fait satisfaisantes, je suis soulagée et je le montre à tous ceux qui veulent s'y pencher. J'ai du mal à réaliser, contrairement à certains je n'ai pas exploser de joie comme on peut voir au JT du midi ou pleurer, je suis restée presque impassible et j'ai souri. Ce morceau de papier avec ma mention inscrite représentait des heures de travail, des heures de cours avalées, des kilos de livres portés, d'innombrables stylos billes usés (noirs et bleus confondus) et des centaines et centaines de pages griffonnées...
J'avais fait ça pratiquement toute ma vie, étudier depuis mes trois ans. Bon d'accord je dois t'avouer qu'en maternelle je n'ai pas étudier grand chose, mais j'avais connu le monde de l'école depuis toujours. 
Quitter le lycée...
    En septembre je me lance dans un nouveau monde, fini le lycée, bonjour l'université. Je vais étudier les lettres: classiques et modernes. J'ai fait un bac S pour terminer dans les lettres. Quand je parle de mon orientation avec certains, j'entends toujours la même remarque: "Mais tu as fais un bac S pour aller en fac de lettres? Pourquoi t'es pas allée en L?". Je ne me voyais pas à aller en L, j'ai pourtant des facilités en langues et en lettres. Au début je voulais faire un bac ES... Et puis dès ma première heure de SES en seconde j'ai tout de suite déjanté. J'aimais beaucoup cette prof que j'avais depuis la sixième en allemand mais je n'aimais pas cette matière. Je trouvais ça trop évident et ennuyeux, bref j'ai lutté pour ne pas dormir pendant ces cours (c'était dur à cause des antihistaminiques). 
J'ai fini par choisir la filière S, j'avais pris goût aux sciences bien que je n'étais pas très douées dans ces domaines, j'ai réussi à relever mon niveau surtout cette année. Et j'ai fini par l'obtenir mon bac et avec une mention. 
    C'est en première que j'ai compris que la littérature serait mon métier. Pendant cette année j'ai eu un professeur de français qui exerçait sa dernière année (il est maintenant un très bon ami) et je crois que c'est à ce moment là que j'ai eu un déclic. Je côtoyais aussi un autre professeur de lettres qui est aussi un très bon ami, on ne parlait pas que de lettres et ça faisait un moment que je n'avais pas eu de cours avec lui depuis un bail. A la fin de cette année mon professeur de français s'amusait à vouloir me déplacer en L ce qui amusait mon prof ami, mais j'ai refusé. Ils ont fini par remarquer que j'étais têtue et que je n'étais pas du genre à abandonner quelque chose d'entamé. 
L'été a passé et j'ai réfléchi sur mon orientation, le moi qui souhaitait travailler dans la médecine n'était plus trop sûr et j'ai compris que plus tard je me voyais bien donner des cours de français. Et puis il y a quelques semaines j'ai été acceptée par la fac de Caen en lettres classiques (je vais faire un double cursus de lettres classiques et modernes). Je vais enfin faire ce qui me passionne. Bien que je dois l'avouer, je préfère écrire que lire, car crois moi lire des volumes et des volumes de Balzac ce n'est pas ce qu'il y a de plus excitant dans la vie. 
Quitter le lycée...
    Voilà je quitte le lycée, j'essaye de ne pas être triste, de ne voir que le bon côté des choses bien que pour le moment je me vois dans les salles de cours entrain de faire des versions en latin pendant les saisons mortes avec la nuit qui tombe et moi nostalgique du passé en me disant que le cours de philo jusqu'à 17h45 le mardi n'était pas si mal... 
Quitter le lycée...
PS: Les jolies photos que tu as pues voir tout au long de l'article ne sont pas de moi, elles viennent du site Cliché mignon, un très chouette endroit pour trouver des photos libres de droit prises par de jeunes talents.