J’ai lu: Chien 51 de Laurent Gaudé

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Chien 51 de l’auteur Laurent Gaudé. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

J’ai lu: Chien 51 de Laurent Gaudé

Nombre de pages: 304 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2022

4ème de couverture:

C’est dans une salle sombre, au troisième étage d’une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l’opium, il peut enfin retrouver l’Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n’existe plus. Désormais expatrié, Zem n’est plus qu’un vulgaire “chien”, un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magnapole sous les pluies acides et la chaleur écrasante.
Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s’est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d’une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investi­gation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l’urgence de la révolte et l’espérance d’un avenir sans compromis. Il a aimé. Et trahi.
Sous les ciels en furie d’une mégalopole privatisée, “Chien 51” se fait l’écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.

Mon avis: 

Un roman sombre et poisseux comme je les aime! Il s’agit là du premier livre de cet auteur que je découvre et je dois dire que j’ai tout de suite accroché à son style de narration. Ce ne sera certainement pas le dernier Laurent Gaudé que je lirai 😉

Il s’agit là d’un polar dystopique où les pays qui n’arrivent plus à faire face à la crise économique sont racheté par une méga entreprise appelée GoldTex, qui souhaite donner « une seconde chance » à tous les habitants des pays rachetés. 

Zem est grec et a connu son pays libre puis son pays vendu et englobé dans une mégalopole totalitaire où les gens sont classés par zone. Zone 1 pour les gens riches et puissants, zone 2 pour les gens qui ont réussi (aisés, mais pas non plus super riches) et la zone 3 pour tous les autres, le fond du panier. De plus, une coupole protège des intempéries (pluies acides etc, charmant n’est-ce pas) les zones 1 et 2, laissant les habitants de la zone 3 à la merci des caprices de Dame Nature.

Zem va donc être engagé pour être flic dans la zone 3. Cependant, il va très vite être conforté à une série de crimes qu’il va devoir résoudre avec l’aide imposée d’une inspectrice de la zone 2, Salia. L’enquête qu’ils vont mener vont très vite les mettre sur la piste de politiciens véreux en pleine campagne électorale. Un jeu dangereux va alors commencer pour eux.

Après un début de collaboration pour le moins houleux, ces deux-là vont apprendre à travailler de concert et à se respecter mutuellement, même si Salia a pour l’habitude de traiter avec dédain les gens de la zone 3. Zem va lui montrer la réalité des choses et Salia, quant à elle, va lui prouver que les gens de la zone 2 ne sont pas que des pourris.

Chien 51 est un livre à part, un univers complet créé par l’auteur, qui donne presque le vertige tant il a réussi à y insuffler un peu de notre réalité mais également pas mal d’anticipation et un poil de science-fiction. Le mélange obtenu est un peu malaisant car finalement on se rend compte que parfois il suffirait de pas grand chose pour que notre société en arrive là.

J’ai trouvé que ce roman était une bonne réflexion sur le monde d’aujourd’hui et ce qu’il pourrait être demain. Les extrêmes sont toujours néfastes, on le voit dans cette histoire! De plus, il prouve que les aprioris sont mauvais et qu’il faut toujours donner une chance aux gens de faire leurs preuves et montrer leur valeur.

J’ai trouvé le héros, Zem, plutôt attachant, c’est un homme qui pleure ses racines disparues. Un homme blessé, qui a tout perdu mais qui décide envers et contre tout de continuer à vivre et à faire sa part, pour que justice soit faite. 

Un très bon roman original au style fluide, que je n’ai pas réussi à lâcher avant de le terminer tant j’avais envie de connaître le dénouement. 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)J’ai lu: Chien 51 de Laurent Gaudé