J’ai lu: Les heures souterraines de Delphine de Vigan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les heures souterraines de l’autrice Delphine de Vigan.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

J’ai lu: Les heures souterraines de Delphine de Vigan

Nombre de pages: 280 pages

Maison d’édition: J.C. Lattès (France Loisirs pour mon édition)

Date de parution (dans cette édition): 26 août 2009

4ème de couverture:

Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu’au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l’attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n’ait été dit, sans raison objective, Mathilde n’a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu’elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.
Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l’attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l’immense solitude qu’elle abrite.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d’eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s’arrête. Autour d’eux s’agite un monde privé de douceur. 
Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l’on risque de se perdre sans aucun bruit.

Mon avis: 

Un roman symptomatique de notre société actuelle, les entreprises qui nous broient et les métiers essentiels encore si mal considérés. 

On suit Mathilde, mère célibataire victime de mobbing au travail et qui est peu à peu invisibilisée par son supérieur, ce qui la mène à venir au travail pour ne rien faire de ses journées. En effet, on lui a retiré toutes ses responsabilités et tous les projets qu’elle portait à bout de bras, les confiant à d’autres personnes qui en récolteront les honneurs. Avoir besoin de ce travail pour vivre mais ne plus pouvoir vivre ainsi, oubliée de tous, remisée au placard.

Thibault, de son côté, est médecin urgentiste itinérant et rend visite aux gens qui ne peuvent pas se déplacer. Son quotidien est rythmé par des rendez-vous au quatre coins de Paris, où il côtoie des patients aussi bien fortunés que dans la plus grande précarité. La solitude lui pèse et le burn-out le guette.

Si j’ai aimé suivre ces deux personnages, j’ai trouvé dommage que l’autrice n’aille pas plus loin dans leur histoire. Quand j’ai refermé le livre j’ai ressenti de la frustration car j’aurais aimé savoir comment les deux protagonistes allaient s’en sortir. J’ai un peu eu l’impression que ceux-ci étaient abandonnés par leur créatrice, même si l’effet était très certainement voulu. Abandonnés par l’autrice comme ils avaient été abandonnés par la société.

J’ai cependant apprécié les thématiques abordées par ce roman et la façon dont l’autrice s’y prend pour amener le sujet, avec une sensibilité à fleur de peau et beaucoup de respect.

Ma note: ♥♥♥(♥)J’ai lu: Les heures souterraines de Delphine de Vigan