J’ai lu: Les affinités sélectives de J. Courtney Sullivan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les affinités sélectives de l’autrice J. Courtney Sullivan. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

J’ai lu: Les affinités sélectives de J. Courtney Sullivan

Nombre de pages: 552 pages

Maison d’édition: Les Escales

Date de parution (dans cette édition): 19 mai 2022

4ème de couverture:

À travers l’histoire d’amitié de deux femmes que tout sépare, cette comédie de mœurs incisive décortique les dynamiques de pouvoir et les privilèges dans le microcosme d’une petite ville américaine.

Après avoir vécu vingt ans à New York, Elisabeth, brillante journaliste et autrice auréolée de succès, s’adapte difficilement à sa nouvelle vie de jeune mère dans une petite ville. Elle passe ses journées dans sa maison, seule avec son enfant, et commence à déprimer. Plutôt que de s’atteler à la rédaction de son nouveau livre, elle perd son temps entre un groupe Facebook de mères new-yorkaises et le compte Instagram de sa sœur influenceuse.
Arrive Sam, l’étudiante qu’Elisabeth a engagée pour garder son bébé. La jeune femme est en plein bouleversement, préoccupée par les choix de sa vie affective et son avenir prometteur mais grevé par des prêts étudiants.
Les deux femmes se lient d’amitié, convoitant chez l’autre la possibilité d’une vie différente. Mais à mesure qu’elles se rapprochent, chacune prend conscience de ses propres privilèges et de la place qu’elle occupe dans la société.

Mon avis:

Gros coup de cœur pour ce roman où l’on suit d’un côté Elisabeth, autrice, qui, après avoir accouché d’un petit garçon, part s’installer avec son mari dans une petite ville alors qu’ils étaient habitués au tumulte de New York. De l’autre côté, on suit Sam, jeune femme en train de terminer ses études engagée comme baby-sitter par Elisabeth. 

Très vite, les deux femmes vont commencer à se confier l’une à l’autre, et chacune envie secrètement la vie de l’autre d’une certaine manière. Elisabeth envie la liberté et la jeunesse de Sam et l’infinités de choix qui s’offrent à elle et celle-ci aimerait être une femme accomplie et sûre d’elle comme Elisabeth. Elle aimerait elle aussi plus tard avoir un gentil mari, un beau bébé et une belle maison meublée et décorée avec goût et un poil d’ostentation. 

C’est une amitié un peu biaisée par bien des aspects car finalement chacune joue un peu le rôle qu’elle s’est assigné. Elisabeth dans sa bulle de pseudo perfection et qui tente vainement de se remettre à l’écriture après son congé maternité. Elle a l’impression que son nouveau rôle de mère la limite. Son mari, quant à lui, poursuit son rêve de d’homologuer un grill fonctionnant à l’énergie solaire ce qui fait que ce sont les économies d’Elisabeth qui font vivre le ménage. Malgré tout, Elisabeth essaie de sauvegarder les apparences, quitte à vivre au-dessus de ses moyens.

De son côté, Sam est partagée entre son amitié avec les femmes de la cantine de l’université avec lesquelles elle travaille occasionnellement et ses copines d’études issues des milieux plutôt aisés. Elle joue un peu sur les deux tableaux et essaie d’être appréciée de tout le monde, malgré quelques maladresses. Par ailleurs, elle fréquente un homme plus âgé qu’elle n’ose pas présenter à ses copines de peur de leur jugement. 

J’ai adoré le personnage d’Elisabeth, que j’ai trouvé très intéressant et auquel j’ai pu m’identifier un peu étant moi-même maman et dans la même tranche d’âge qu’elle. 

Les deux personnages principaux du roman ont en commun le fait de ne pas être sûres d’elles, de chercher l’approbation des autres pour exister, de plaire à tout prix. Elles jouent toutes les deux un jeu de dupes. Elles ne sont pas honnêtes envers elles-mêmes et sont trop dans le contrôle permanent de leur image.

Ce roman interroge sur la place des femmes dans la société, les femmes qui travaillent, qui étudient, les femmes au foyer et les inégalités sociales également. Plus qu’une satyre sociale, c’est aussi et surtout un grand roman sur l’amitié féminine et les trahisons et petites mesquineries qu’on peut s’infliger entre amies.

[Elisabeth] avait passé la fin de sa vingtaine et le début de sa trentaine à se demander si elle voulait des enfants. Pendant des années, elle avait espéré une explosion d’œstrogènes qui submergerait ses peurs et lui donnerait follement envie d’avoir un bébé. A la fin, elle n’avait pas trouvé la meilleure réponse, mais elle était capable de se livrer à un calcul simple. Le problème quand on choisissait de ne pas en avoir était que la porte finissait par se refermer. le problème quand on choisissait d’en avoir était que la porte ne se refermerait jamais.

Les affinités sélectives, de J. Courtney Sullivan, pages 225-226

C’est un livre qui m’a passionnée, et dans lequel j’ai mis énormément de passages en évidence tant certains passage ont résonnés en moi. Un énorme coup de cœur de ce début d’année!!!

Une pépite à découvrir d’urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥J’ai lu: Les affinités sélectives de J. Courtney Sullivan