Découverte du bonheur avec la Philosophie Bouddhiste Tibétaine #2

Découverte du bonheur avec la Philosophie Bouddhiste Tibétaine #2

Comme promis, la suite de mon weekend découverte du bouddhisme en Ardèche (si vous avez loupé le premier article, cliquez ici !). Second article un peu long mais que j’ai pris plaisir à écrire, j’espère qu’il vous apportera quelques sources de réflexion 🙂

Dans ce second article donc, je vais essayer de résumer ce que j’ai appris sur la philosophie bouddhiste tibétaine, et notamment autour du bonheur… la partie qui m’intéressait le plus dans ce weekend découverte (l’autre partie étant surtout centrée sur la méditation).
Il est important de noter qu’il s’agit d’une infime partie de cette philosophie étant donné qu’il s’agissait d’une découverte sur seulement 2 jours, et que nous n’avons donc pas pu tout aborder… mais ça permet de se faire déjà un avis sur la question.

Dans la philosophie bouddhiste, il y a 2 choses qui sont importantes : la compassion et la sagesse. Lama Samten nous a dit que si nous savions faire preuve de compassion et de sagesse, nous avions tout compris ! Et bien c’est pas si facile que ça, croyez moi 😉 !

« Ceux qui pratiquent l’amour et la compassion se sentent extrêmement heureux, détendus et sereins. Ainsi, les autres leur expriment en retour amour et bienveillance. » 

Dalai Lama

Dans cet article, je ne développerai pas cette question de la compassion, mais c’est un sujet que je compte étudier dans le futur 😉

Cultiver le bonheur équilibré

Commençons donc par la conférence sur le bonheur équilibré.
C’est clairement celle que j’ai préféré.

Sans vouloir m’étaler sur ma vie personnelle, mais après tout, ce blog est aussi fait pour ça, je me sens aujourd’hui heureuse. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de problèmes, tout le monde en a, mais simplement, j’essaie depuis quelques temps de voir la vie avec optimisme, même face à des difficultés (qui donnent vraiment le vertige…), et surtout, j’essaie d’apprécier ce que j’ai et de profiter de chaque instant.

« Mon meilleur ami c’est moi, et mon pire ennemi c’est moi aussi »

C’est bien vrai ! Nous sommes notre propre ennemi, nous nous mettons nous même des bâtons dans les roues. La résolution des grandes souffrances que nous « subissons » ne dépend que de nous !

Découverte du bonheur avec la Philosophie Bouddhiste Tibétaine #2

Voir le verre à moitié plein

Depuis petite je suis d’un naturel pessimiste, râleur et stressé… c’est juste une constatation que mon entourage peut aisément valider haha !
Mais quand à moins de 30 ans mon médecin m’annonce que je dois lever le pied car je fais une grosse dépression avec un burn-out, que mon mari appelle ma mère à l’autre bout de la France pour qu’elle descende de toute urgence car il ne sait plus comment faire… forcément, sauf si on se complet dans la souffrance, l’étape de la remise en question est obligatoire.
La première réaction que j’ai eu bien sûr, c’était de remettre la faute sur tout le monde : mon boulot, ma famille, mon mari, mes amis ou même la vie en général…
Heureusement, à un moment donné, je me suis dit que peut être, j’étais la seule à avoir la clé de mes soucis… et donc aussi la clé du bonheur ! C’est facile à dire, moins à appliquer… mais globalement, même si à un moment donné ce qui ne va pas dans ma vie provient d’une source extérieure, c’est que j’ai accepté que cette source extérieur m’atteigne… C’est aussi une manière de voir les choses, de ne plus prendre au premier degré tout ce qui se passe. Bref, nous sommes les seuls à avoir la clé de notre bonheur, et nous devons cultiver ce bonheur.

« Le plaisir se ramasse, la joie se cueille et le bonheur se cultive. »
Bouddha

J’ai fait une très grande remise en question de toute ma vie, c’est d’ailleurs là que j’ai découvert la méditation et toute la philosophie bouddhiste, et depuis, j’essaie de relativiser mais aussi de me concentrer sur les choses positives !
De comprendre aussi mes émotions et les accepter… mais pour une hypersensible comme moi, ce n’est pas facile. Je suis « entière » et un peu lunatique, quand je suis contente je suis TRES contente et quand je suis triste, plus rien ne va c’est la catastrophe, les torrents de larmes et tutti quanti… réussir à équilibrer tout cela est un challenge du quotidien… pour moi comme pour mon entourage d’ailleurs !
Avec cette philosophie, ça me fait aller plus loin puisque le but est d’arriver à un bonheur EQUILIBRE, et je souligne bien ce mot qui est très important.

Attention, cela ne veut pas dire faire abstraction des choses négatives, en tout cas c’est ce que j’ai compris, mais plutôt savoir voir le positif, le verre à moitié plein ! Comprendre comment on en est arrivé là aussi… Et bien souvent, tout est à cause de nous-même et notamment de notre égo.

Pour lâcher prise, ravale ton égo !

Sur le principe, c’est vrai que dans tous les conflits que l’on rencontre, les déceptions… à un moment donné, notre égo vient jouer les troubles fêtes…
Depuis que j’ai rencontré Lama, j’ai essayé d’analyser tous les conflits ou les déceptions que je rencontrais, et j’ai appliqué le « mettre son égo de côté »; et bien tous les dénouements ont été positif. En mettant ma fierté de côté, mon interlocuteur en a souvent fait de même, et si ce n’était pas le cas, intérieurement, j’ai senti une sorte de paix intérieure… une sorte de lâcher prise. Idem pour les déception, qu’elles soient matérielles ou « humaines ».

« Toutes les souffrances du monde proviennent du désir de bonheur pour soi-même. »

Mais comme j’en parlais avec Lama, parfois c’est très compliqué de remettre en question notre égo, comme dans les situations de deuil ou même de maladie… personnellement je ne sais pas où trouver le positif dans une telle situation. Je n’ai pas bien saisie sa réponse, si ce n’est qu’on ne maitrise pas tout, et qu’il faut accepter de ne pas pouvoir tout maitriser. (Autre vaste sujet pour une maniaque du contrôle comme moi !!! :D).

Ce que je retiens globalement, c’est qu’à trop vouloir quelque chose, à y mettre beaucoup d’espérance, nous ne pouvons qu’être déçue.
Nous attendons trop de choses de la vie.

Comment trouver le bonheur si nous sommes toujours déçues ?  Mais ce qui est important de bien comprendre, c’est que nous nous « imposons » nous mêmes ces déceptions en souhaitant parfois trop forts certaines choses ou bien en écoutant simplement notre égo.

Par facile de travailler son égo quand on vit dans une société comme la notre, centrée sur l’égo, le matériel ou même la compétition ? Tout ce que l’on nous enseigne dès l’enfance à l’école…

Le bonheur ne se touche pas, n’est pas palpable, ne s’achète pas. On ne parle pas de bonheur temporaire et éphémère que peut vous procurer l’achat d’une voiture par exemple, on parle d’un bonheur profond. C’est une gymnastique du cerveau je ne vous le cache pas.

L’importance du moment présent

Mais comment rester positif face à un drame ? Personnellement, je ressasse trop, souvent le soir d’ailleurs je me refais ma journée et me demande ce que j’aurai pu/du faire pour éviter un conflit, un problème, si je n’ai pas dit quelque chose de trop… Bref, je me prends trop la tête.

Lama nous dit que le soleil est pur, et qu’il arrive que parfois il y ait un nuage, mais tous les nuages finissent par partir un jour, et on retrouve enfin le soleil. Tout est donc éphémère, c’est pour cela qu’il faut profiter de l’instant présent, puisqu’il est fugace.

Dans l’année, il y a 2 jours qui n’existent pas : hier et demain. Il faut donc se concentrer sur aujourd’hui.
Cela ne sert à rien de repenser à hier, à ce qui est passé… que ce soit une chose positive ou négative, cela cause de la souffrance. Oui, même repenser à quelque chose de positif peut nous donner envie de le revivre, et donc nous provoquera une émotion négative.
Quant au futur, il n’existe pas. Avoir trop d’espérance dans le futur ne peut amener qu’à une déception.
Attention, cela ne veut pas dire de ne pas avoir de projets, de rêves, mais il faut qu’ils soient réalistes et pas trop lointain…

Notre vie est fugace, tout comme la souffrance et le bonheur qui reposent sur cette fugacité. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas gaspiller notre temps, et profiter de chaque instant en appliquant par exemple l’effort joyeux !

Sur son site, Lama Samten donne des conseils afin de profiter de chaque instant et ne pas sombrer dans la paresse ! Vous pouvez retrouver également tous les sujets que j’ai abordé ici plus en détails.

Découverte du bonheur avec la Philosophie Bouddhiste Tibétaine #2Ce long article touche maintenant à sa fin, je remercie énormément Rachel de Rev’o Thijol de m’avoir permise de rencontrer Lama Samten dans son cadre idyllique, mais aussi et surtout, je remercie Lama Samten pour sa pédagogie et la patience dont il a fait preuve lorsque nous lui avons posé des questions assez farfelues parfois, je dois bien l’avouer !
Cette philosophie reste un sujet à explorer plus en détails pour moi, elle m’ouvre des portes qui m’aident à voir la vie autrement, et je pense que si chaque personne sur cette planète prenait le temps de la découvrir et donc de cultiver le bonheur, on ne parlerai plus de guerre ni de conflits dans le monde.
Bref, une utopie du monde de bisounours, mais je le pense vraiment.

N’hésitez pas à laisser un petit mot, une petite question ou même à rebondir sur ce que j’ai abordé. Je rappelle que je ne suis pas du tout une spécialiste mais plutôt une ultra novice du sujet !!! Si vous avez des bouquins à me conseiller, qui restent accessibles, je veux biens 🙂

Retraite initiation à la méditation dans le sud de l’Ardèche

Découverte du bonheur avec la Philosophie Bouddhiste Tibétaine #2

N’oubliez pas que si la philosophie bouddhiste tibétaine vous intéresse ainsi que la méditation, une retraite de 3 jours en pension complète dans le sud de l’Ardèche est prévue en Avril. Plus d’infos sur cet event facebook.

J’espère que cet article vous a plu 🙂