Ce jour où j'ai donné la vie...

2017 commence et je vous souhaite à toute de passer une très belle année, je me suis dis que pour ce premier article j'allais vous parler du jour le plus important de 2016 : ce jour où j'ai donné la vie. J'ai très longuement hésité à vous parler de mon accouchement. J'en garde un excellent souvenir, et pour tout vous dire je le revivrais sans aucune hésitation, mais je n'en dirais pas autant pour ce qui est de la période "post accouchement" et du séjour à la maternité mais ça c'est une autre histoire. 
Ce jour où j'ai donné la vie...

D E S   C O N T R A C T I O N S   E N C O R E   E T    E N C O R E


Le 2 juillet je suis allée voir Warcraft au cinéma.  Un super film pendant lequel j'ai ressenti quelques tiraillement dans le ventre, mais rien de méchant. Pendant la nuit du samedi au dimanche 3 j'ai été réveillée par des fortes douleurs. Je n'avais jamais eu de contractions et comme beaucoup de futures mamans j'avais peur de ne pas savoir les reconnaître. C'était une erreur, car croyez moi si vous attendez un bébé lorsque les contractions arriveront vous le saurez. C'était une douleur totalement inédite pour moi : désagréable, poignant, à couper le souffle, plutôt indescriptible mais ça restait supportable. Vers 5heures du matin j'ai réveillé mon chéri pour lui dire qu'on devait aller à la maternité. 
J'ai eu droit à plusieurs petits examens pour vérifier tout ça. Donc oui j'avais des contractions et mon col avait légèrement bouger mais ce n'était pas pour tout de suite. Donc retour à la maison. Ce fut une longue journée entièrement ponctuée de contractions toutes les 8/10mn qui devenaient de plus en plus douloureuses. On m'avait dis de revenir uniquement quand elles seraient espacées de 5mn. Ce que je ne vous ai pas dis c'est qu'elles étaient accompagnées d'un gros mal de ventre et de beaucoup aller-retour aux WC. C' est normal certaines mamans se vident complètement pour préparer leur corps à l'accouchement (#pasglamour) et c'était malheureusement mon cas. J'ai passé mon dimanche littéralement plié en deux. Bien que j'avais fait des cours de préparation à l'accouchement je n'arriverais pas du tout à m'en servir pour soulager la douleur. Mon pauvre chéri essayait de m'aider mais il ne pouvait absolument rien faire pour faire disparaitre les contractions. 
Lundi 4 matin nous somme retournés à la maternité. J'étais complètement épuisée, je n'avais pas dormi, je n'arrivais pas à manger et je continuais à me vider. Les contractions étaient irrégulières des fois 5mn d'écart, des fois 10, des fois 7. Cette fois j'étais ouverte à 2 et la sage femme m'a demandé de marcher pour favoriser le travail. J'ai donc passé des heures à faire du ballon, de la marche, des exercices pour accélérer les choses. Les contractions étaient toujours bien présentes et douloureuses, mais voilà après deux heures de marche la sage femme me dis qu'on ne peut pas me mettre en salle de naissance, que je vais devoir rentrer chez moi. J'ai carrément pleuré tellement je n'en pouvais plus. Je me tordais de douleurs, mais non fallait encore attendre. A un moment je me suis carrément dis que j'allais finir par accoucher chez moi à force de faire des aller-retour. 
Vers 18h retour à la maison, je me lave et j'ai terriblement mal, je fini même pliée en deux dans la douche. Je m'habille et on retourne illico à la maternité. Les contractions sont devenues insupportables. Les contractions étaient toutes les 2/3mn et je peux vous dire que j'ai cru que j'allais accoucher dans la voiture en plein dans les bouchons parisiens. Mon chéri gardait son calme mais je suis suis certaines que dans la voiture il avait peur qu'on arrive pas à temps à l'hôpital. 

L A   S A L L E   D E   N A I S S A N C E


J'étais ouverte à 3 et pouvais enfin passer à la salle de naissance. Alléluia ! Vers 20h j'étais à 4 et on me posait la péridurale. Ce truc la est juste magique, je sentais toujours les contractions mais elles n'étaient plus douloureuses. J'étais rassurée, apaisée, et j''ai passé le reste du temps à dormir en attendant que le col se dilate totalement. Faut dire que j'avais pas mal de retard de sommeil. Chaque heure la sage femme passait voir où j'en étais et c'est finalement la mardi 5 juillet vers 5h que j'ai senti des fortes douleurs, et une envie de pousser. C'est très bizarre comme sensation. Puis la sage femme m'a dit que c'était le moment. 

L A     D E L I V R A N C E


J'avais peur de ne pas réussir à pousser, peur qu'elle soit en souffrance mais je crois que la nature est bien faite car au moment fatidique mes craintes avaient disparues. J'étais concentrée, déterminée, j'ai poussé de toute mes forces. Quand la tête à commencer à sortir la sage femme m'a dit "oh elle a des cheveux vous voulez les toucher ?" et la je me suis dis qu'elle était folle, je m'occuperais de ses cheveux plus tard , la ce que je voulais c'était accouché.  J'ai continué à pousser encore, et encore. Et oui même avec une péridurale ça fait très mal, s'est épuisant, et je n'ai jamais rien eu d'aussi difficile à faire auparavant. Mais au final on oublie vite toute cette souffrance lorsque viens le moment de la délivrance et de la rencontre avec bébé.

C E T   I N S T A N T   M A G I Q U E   :   L A   R E N C O N T R E

Lorsqu'elle est sortie à 6h11 je l'ai entendu crier et j'ai ressenti un soulagement incroyable. Elle était enfin là après toutes ses péripéties et surtout elle était en bonne santé. Un beau bébé de 3kg820. Je l'ai attrapé et posé sur moi pour un tout premier moment de tendresse entre mère et fille. Cette rencontre est un instant magique et inoubliable et il n'existe aucun adjectif assez fort pour décrire ce moment tellement unique. Les contractions, la douleur, tout est oublié pour ne laisser que le meilleur.

LE   M O T   D E    L A    F I N


Même si j'ai souffert de contractions douloureuses pendant plusieurs jours avant l'accouchement, je revivrais ça sans aucune hésitation. Le bonheur est tellement fort qu'il prend le dessus sur tout le reste. La rencontre avec ma fille est le moment le plus heureux de toute ma vie. J'étais fière de moi, fière de mon amoureux, de notre parcours et impatiente de partager cette nouvelle vie de famille.