Pourquoi trier son maquillage

Aujourd'hui on se retrouve pour un article un peu spécial. Je le mets en plus des 2 articles de la semaine puisque l'idée m'est venue il y a peu, et que la psychorigide qui sommeille en moi n'avait aucune envie de tout chambouler dans le planning établi. 
Tu l'auras compris au titre, je vais te parler de maquillage, et plus particulièrement de tri. En regardant la vidéo d'Essie, j'ai eu un déclic, et plusieurs questions ont subsisté. J'ai donc entrepris un tri de mes produits pour voir d'une part tout ce que j'avais, mais surtout ce dont je me servais réellement.

Pourquoi trier mon maquillage ?


Pour réaliser où j'en étais. Le maquillage est devenu une passion. Je me maquille régulièrement, j'aime être au courant des dernières nouveautés, acheter du maquillage de temps en temps. Il n'y a pas si longtemps que ça, j'achetais des produits très souvent ; pas forcément parce que j'en avais besoin, mais parce que j'en avais envie. J'ai la chance de n'avoir aucune facture à payer, alors l'argent que je gagne ou que je reçois ne sert qu'à acheter ce dont j'ai envie, à court ou long terme. Un nouveauté Maybelline, les soldes, une occasion particulière ? Il fallait que j'essaie quelque chose de nouveau.
Il y a cependant un moment où la réalité vous rattrape. Quand on se rend compte qu'on a une quarantaine de rouges à lèvres, qu'on hésite tous les jours 5 minutes pour savoir lequel mettre, et qu'au final on sort toujours les mêmes, on finit par se dire que quelque chose cloche. Je sais que j'ai du maquillage en grande quantité, mais quand tous les produits sont entassés dans un même endroit, on a du mal à réaliser ce que l'on a réellement. Le tri m'a donc permis de voir tout ce que j'avais, et autant te dire que l'espace utilisé sur le sol était assez conséquent.

Ai-je besoin de tout ce que j'ai ?


Non, définitivement. Se maquiller n'est pas un besoin pour moi. Je peux très bien sortir sans maquillage. Mais il n'est pas ici question de besoin, plutôt d'envie. Néanmoins, la réponse reste à peu près la même ; à nuancer tout de même. Non, je n'ai pas envie d'avoir 40 rouge à lèvres qui s'entassent dans mes tiroirs et qui sont laissés à l'abandon. J'aimerais pouvoir tous les porter, mais je n'ai qu'une bouche. Idem pour le reste de mon maquillage. En sortant tout, je me suis rendue compte que j'avais oublié certains produits ; le plus choquant étant que je me sers toujours des mêmes. 
Mais, et c'est là la nuance, j'ai envie d'avoir le choix quand je me maquille le matin. Oui, je me sers pratiquement toujours des mêmes produits, je suis toutefois bien contente de trouver ce fard vert ou ce rouge à lèvres orange néon quand j'ai envie de sortir de ma routine. Et au-delà de cette envie de choix, j'en ai aussi envie pour le blog. J'ai envie de te présenter des maquillages variés, d'utiliser des couleurs, de sortir de mes sentiers battus. Ces objets abandonnés sont donc susceptibles de sortir à n'importe quel moment de mes tiroirs, et de finir sur moi si l'envie m'en prend. Voilà la nuance. Faire le tri m'a pris de me poser les bonnes questions : en ai-je besoin, en ai-je envie et pourquoi ?

Vendre, donner, jeter ou garder ?


Après avoir séparé les produits que j'utilisent de ceux qui sont à l'abandon, il a fallu me poser cette question : que faire des produits dont je ne me sers pas ou très peu ? Je n'ai jeté que les produits qui étaient vraiment trop vieux ou finis, c'est-à-dire un mascara. J'ai mis le reste dans un sac, et je pense en garder la majorité. Je les ai donc mis en évidence pour les utiliser plus souvent. Sinon, j'ai des amies ou une soeur à qui certains produits seront donnés si je vois que malgré ça je ne m'en sers pas.

Et au final, qu'est-ce le tri m'a apporté ?


Après la prise de conscience, il y a bien évidemment le résultat mental. Pour tout te dire, j'avais déjà freiné mes achats cosmétiques parce que je sais éperdument que j'ai déjà plus que le nécessaire. Pendant les soldes, je n'ai rien acheté chez Sephora, alors qu'il y a encore quelques mois je me serais sentie presque obligée de repartir avec quelque chose. Plus grande victoire encore, j'ai réussi à passer devant un magasin Kiko sans mettre un pied dedans (ce qui, entre nous, n'est pas une mince affaire). Comme quoi, si on y réfléchit bien, la machine avait déjà été enclenchée ; et mon tri en a été le sommet.
Après ce grand rangement, je me sens un peu soulagée. Je sais que je n'ai pas besoin d'avoir des tiroirs remplis de maquillage pour être heureuse. Disons-le franchement, je serais sûrement malheureuse avec seulement un produit de chaque catégorie, mais je pense avoir atteint un point où un de plus ne m'apportera rien d'extraordinaire (à part les grandes découvertes comme c'est parfois le cas). Alors oui, j'achèterai encore du maquillage parce que ça me fait plaisir d'acheter un produit de temps en temps, mais je compte bien acheter en ayant réfléchi à mon acte auparavant.