Toujours plus haut, toujours plus fort

Il y a quelques temps, j'ai lu un billet d'Olivia qui se posait cette simple question : faut-il être le ou la meilleur(e) dans la vie ? Elle faisait notamment référence à toutes ces daubes télévisuelles émissions de télé où l'on recherche sans cesse le meilleur, que ce soit le meilleur pâtissier, la plus belle voix, le meilleur cuisinier... Dans notre société, on a de plus en plus l'impression qu'il faut être le meilleur dans son domaine.

Toujours plus haut, toujours plus fort

On nous en demande toujours plus alors que nous sommes juste des humains et pas des Power Rangers


Bien évidemment, on pense surtout au monde professionnel. Pour avoir discuté avec de nombreuses personnes, et notamment avec mon médecin (ouais, il est comme ça mon médecin, je viens pour mes migraines, et on finit parfois par papoter et refaire le monde...), le monde du travail est devenu, pour beaucoup de salariés, une jungle impitoyable où le culte de la performance règne en maître. Quoique l'on fasse, ça ne sera jamais assez et on nous en demandera toujours plus. Le stress est devenu le mal du siècle, et le Burn Out, encore tabou il y a quelques années, est devenu presque aussi courant que la grippe hivernale.
Les personnes plus âgées me l'ont souvent dit, à leur époque, la durée du travail était plus longue (Martine et ses 35 heures n'étaient pas encore passées par là), mais le rythme était différent. L'humanité a parfois déserté les entreprises, on remplace les salariés par des machines (machines sur les chaînes de production, caisses automatiques dans les supermarchés...), et on prend parfois les salariés pour des machines oubliant qu'ils sont avant tout des êtres humains. Bien sûr, ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises, certains ont la chance d'échapper à cela, mais pour combien de temps ?
Alors, faire moins bien que les autres est-il LE mal absolu ? L'échec fait-il de nous des ratés ? Mettons-nous une bonne fois dans la tête que non ! Faire son maximum, s'investir c'est une bonne chose. Avoir la satisfaction d'avoir fait de son mieux, c'est ça le plus important, peu importe de savoir si on est le ou la meilleur(e), puisque, de toute façon, aux yeux de votre n+1, vous n'en ferez jamais assez...
Certains de mes amis les plus proches ont déjà craqué... Arrêts de travail, anxiolytiques et anti-dépresseurs sont devenus le quotidien de personnes qui respiraient la joie de vivre lorsque nous étions plus jeunes. Une de mes amies a décidé de tout plaquer après son congé parental pour monter sa propre boîte car elle ne supportait plus ce culte de la performance au quotidien, qui conduit à te faire passer pour un moins-que-rien si tu n'as pas atteint les objectifs. 
Je ne suis pas concernée pour le moment, mais néanmoins ce futur me fait peur. Nous savons, nous les jeunes, que l'on va pouvoir s'asseoir sur notre retraite. Avec un peu de bol, on pourra partir en retraite à 80 ans (ouais, je noircis le tableau un peu...). Mais, dans quel état arriverons-nous en retraite ? Si nous y arrivons ? Parce que, au rythme où vont les choses, on sera mort avant d'arriver en retraite, et sur nos pierres tombales, on pourra écrire "le travail m'a tuER"...  
Une question me reste alors en tête : sommes-nous la génération Burn Out ?