J’ai lu: Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Du thé pour les fantômes de l’autrice Chris Vuklisevic

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

J’ai pour fantômes Chris Vuklisevic

Nombre de pages: 448 pages

Maison d’édition: Denoël, collection Lunes d’encre

Date de parution (dans cette édition): 3 mai 2023

4ème de couverture:

« Quand on est vivant, on occupe les places que les morts ont laissées. C’est la règle. » Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu’au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles. Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l’une et rejeté l’autre. Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire. Que voulait-elle révéler avant de mourir ? Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ? Leur quête de vérité emmènera les soeurs des ruelles de Nice au désert d’Almería, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux. Entrez dans le salon de thé. Prenez une tasse chaude à l’abri de la pluie. Écoutez leur histoire.

Mon avis:

Il s’agit d’un histoire hybride entre la chronique d’une famille dysfonctionnelle et un roman fantastique.

On y suit des sœurs jumelles, Félicité et Agonie, qui enquêtent sur leurs origines à la mort de leur mystérieuse mère. Félicité, qui a toujours été la préférée de sa mère, est passeuse de fantômes grâce à son art des infusions.

Agonie, quant à elle, a des papillons qui lui sortent de la bouche pour chaque mot qu’elle prononce, insectes qui sèment la destruction et la décrépitude sur leur passage. Cette dernière a d’ailleurs toujours été mise de côté par sa mère, malmenée et brimée.

Ces sœurs si différentes mais pourtant complémentaires vont devoir s’allier pour retrouver le fantôme de leur mère et le faire passer de l’autre côté. Entre jalousie, retenue et non-dits, j’ai apprécié la façon dont l’autrice a abordé le sujet des différences au sein d’une même fratrie. Il fait également réfléchir à notre rapport à la mort.

« (…) C’est un gêne étrange, celui de l’éternité. 

Dans notre famille il brille avec plus de vigueur, mais toute l’humanité le tient, ce point aveugle qui nous dit: toujours tu as existé et toujours tu existeras. Cet orgueil de ne pouvoir imaginer un monde en lequel on n’imagine plus. On dit les mots, évidemment. Pour paraître fort on dit: Je m’en irai, on dit: Je m’endormirai. Mais comme on dirait: Je m’en vais promener sur la lune. Qu’est-ce qu’ils en savent, ceux qui disent ces choses, ce que ça leur fera? Ils ont des théories, ils décident de croire dans le noir et dans le néant, et cette illusion-là leur sert de paix. Mais dans le fond, ils se sentent éternels. Ceux qui n’ont pas peur de mourir, ils manquent seulement d’imagination. « 

Du thé pour les fantômes, pages 350-351, de Chris Vuklisevic

J’ai adoré ce roman qui mêle magie et poésie. La narration nerveuse donne un sentiment d’urgence et rend la lecture de ce livre très addictive. De plus, je salue le fait que les héroïnes soient des femmes de plus de 40 ans, âge qui est assez peu représenté dans des romans fantastiques.

L’ambiance est particulière, le thème très original et inédit et j’avoue n’avoir jamais rien lu de tel. Un bijou à découvrir de toute urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai pour fantômes Chris Vuklisevic