J’ai lu: Ainsi gèlent les bulles de savon de Marie Vareille

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Ainsi gèlent les bulles de savon de l’autrice française Marie Vareille.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

J’ai lu: Ainsi gèlent les bulles de savon de Marie Vareille

Nombre de pages: 375 pages

Maison d’édition: Charleston poche

Date de parution (dans cette édition): mars 2022

4ème de couverture:

« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable. Puisses-tu un jour me pardonner.»

De Paris aux volcans ensoleillés d’Indonésie en passant par un petit campus américain à la frontière canadienne, de vibrants portraits de femmes aux destins entrecroisés se dessinent. Quel secret les unit ? Quelle est leur véritable histoire ?

De sa plume délicate et addictive, Marie Vareille nous offre une merveilleuse histoire d’amour, d’espoir et de résilience.

Mon avis:

Que dire à part que j’ai été vraiment remuée par cette lecture!

L’autrice (que je découvre avec ce roman!) aborde deux thèmes assez particuliers dont on entend rarement parler et encore moins dans les livres: la dépression post partum et l’abandon d’enfant. Nous suivons le destin de 3 femmes auxquelles nous pouvons facilement nous identifier et plongeons dans l’intimité de leurs pensées avec une grande sensibilité.

Ce roman fait réfléchir sur le fait que les mères pensent qu’elles n’en font jamais assez pour leurs enfants, sentiment exacerbé par la comparaison avec les vies « parfaites » de certaines personnes sur les réseaux sociaux. La maternité et l’arrivée d’un bébé sont à tel point glorifiées et enjolivées, que souvent les femmes tombent de haut quand leurs expectatives ne correspondent pas à la réalité.

Comment ne pas se perdre en chemin et se persuader qu’on est « assez » ?

Le roman pointe également du doigt les hommes peu présents après la naissance, qui n’épaulent pas ou pas assez leur compagne. Et puis le livre aborde également le fait que la vie d’une femme est complètement chamboulée quand elle devient mère alors que la vie d’un homme est beaucoup moins impactée, rien que sur le plan professionnel, un homme avec une famille sera mieux perçu qu’un homme sans alors que pour les femmes, c’est souvent le contraire (enfin pas vraiment étant donné qu’une femme sans enfant est considérée comme louche ou égoïste). 

Un père a le droit de choisir quel père il veut être. Celui qui travaille dur pour gagner de l’argent ou le papa poule qui reste à la maison, voire, celui qui ne fait ni l’un ni l’autre, se contentant de ne servir à rien depuis le canapé du salon. Il a cette liberté immense de choisir son degré d’implication dans l’éducation de ses enfants. On peut être considéré comme un père correct en se contenant de jouer une heure ou deux avec ses enfants le week-end, sans avoir la moindre idée de la date du prochain vaccin ou de la fête de l’école. Les mère, elles, ne bénéficient pas de ce droit-là.

Ainsi gèlent les bulles de savon, de Marie Vareille, page 235.

J’ai été très touchée par les personnages de ce roman qui ne sont pas parfaits, ont des idées noires, des doutes et des défauts, ce qui leur donne une densité particulière. On sent la démarche sincère de l’autrice dans les dialogues qui sonnent tellement vrais. Ses héroïnes ont des défauts, oui, mais c’est justement cela qui les rend attachantes au possible. 

Ce roman, qui est un hymne à l’amitié, montre que le fait d’être entourée (par des ami.e.s ou la famille) après la naissance d’un enfant est déterminant pour le bon déroulement du post-partum. Les femmes ne doivent pas s’oublier et penser à se faire passer en premier (comme dans les avions où il faut enfiler son propre masque à oxygène avant d’aider les autres). 

– Je sais qu’à certains  moments, le simple fait de te lever quand elle se met à pleurer te donne envie de mourir tellement tu es fatiguée. Je sais que tu t’es déjà demandé si elle n’était pas l’erreur de ta vie. parfois, tu te dis: « Si j’avais su que c’était ça, avoir des enfants, pour une femme, je n’en aurais pas eu », et tu es déchirée par la culpabilité d’oser formuler des choses pareilles. Tu penses constamment à a vie d’avant, celle qui n’existe plus, celle où tu étais libre et tu voudrais remonter le temps. Tu te passes tes souvenirs d’enfance en boucle, tu te demandes pourquoi tu as éprouvé le besoin de venir jeter une bombe pareille dans une vie qui te convenait parfaitement, mais tu n’oses pas en parler. En parler, ça voudrait dire regretter d’avoir eu Marine et ça, c’est indicible, inavouable, parce que malgré tout, tu l’aimes. C’est ce paradoxe que personne ne comprend, que toi-même tu n’arrives pas à accepter: la puissance infinie de cet amour là et sa pesanteur sur ta vie. 

Ainsi gèlent les bulles de savon, de Marie Vareille, pages 268-269

Un roman féministe tendre et émouvant qui m’a énormément plu, une très belle histoire à glisser sous le sapin 😉

Il fait partie de mes livres préférés de 2023 !

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Ainsi gèlent les bulles de savon de Marie Vareille