Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’heure des femmes de l’autrice Adèle Bréau. J’ai lu il y a quelques années Frangines de la même autrice et sa plume m’avait particulièrement touchée.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 468 pages
Maison d’édition: JC Lattès
Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2023
4ème de couverture:
Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.
En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée.
Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge.
Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité… l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
Mon avis:
Un récit romancé sur la vie de la grand-mère de l’autrice, Menie Grégoire, qui a eu une vie pour le moins passionnante et bien remplie.
Menie regarde sa mère disparaître tel un fantôme. Elle est partie s’occuper de la petite sœur – son cinquième enfant. La maternité est son destin. Menie ne comprend pas pourquoi elle paraît si peu épanouie dans une vie qu’elle a pourtant choisie.
L’heure des femmes, d’Adèle Bréau, page 13
En effet, Menie, est une femme pour le moins atypique. Epouse d’un homme influent, elle écrit des articles dans des revues féminines et se voit offrir en 1967 d’animer une émission radio sur RTL où elle ferait parler les femmes de leurs problèmes et répondrait en direct à leurs questions.
Elle va relever le défi et très vite, l’émission va rencontrer un énorme succès.
J’ai trouvé le personnage de Menie fascinant, sa liberté de pensée et de paroles pour l’époque est épatante. Elle a cependant la chance d’être bien entourée par un mari qui l’admire et croit en elle plus qu’en quiconque et n’est pas jaloux de son succès. Il ne la bride pas et se fiche de ce que les gens médisants peuvent bien raconter sur sa femme adorée. De plus, elle a su s’entourer d’une équipe solide de femmes qui travaillent dur pour elle.
Dans ses émissions elle va aborder des thèmes tabous et va défrayer la chronique en parlant d’orgasme féminin, de désir mais aussi de violences conjugales, d’avortement et de contraception. Menie n’a pas de limites et prend très à cœur son travail. Elle se donne à fond, quitte à négliger un peu sa famille même si elle essaie d’être performante et efficace sur tous les fronts.
Dans ce roman, on suit 3 personnages, Menie bien entendu, mais également Mireille, une jeune femme de 30 ans, mère de famille nombreuse épuisée qui rêve de s’épanouir autrement que par la maternité, même si elle aime ses enfants par-dessus tout. En dernier, on suit Esther, de nos jours, qui doit écrire un documentaire sur Menie Grégoire et va donc faire des recherches sur sa vie.
Tous les personnages sont touchants, Adèle Bréau a le talent incroyable de nous faire nous attacher aux personnages comme s’ils faisaient partie de notre famille. C’est un conteuse hors pair, qui sait nous intéresser aux petites choses du quotidien. J’étais vraiment bien dans ce roman et je dois dire que je l’ai dévoré en deux jours à peine après l’avoir acheté, fait assez rare pour être relevé 🙂
A travers ses mots, on sent qu’Adèle Bréau était très attachée à sa grand-mère Menie. Si le livre est bien sûr romancé, les faits racontés sur l’émissions sont eux avérés.
Un roman féministe puissant et inspirant que je ne peux que vous recommander en ce début d’année !!