J’ai lu: Une bête au Paradis de Cécile Coulon

Publié le 01 décembre 2021 par Badgeekette

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Une bête au Paradis de l’autrice Cécile Coulon

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages:  288 pages

Maison d’édition: Le Livre de Poche

Date de parution (dans cette édition): 3 février 2021

4ème de couverture:

La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.

Mon avis:

J’avais vu Cécile Coulon lors de son passage à l’émission La Grande Librairie (émission que j’adore!) et cela m’a donné envie de découvrir sa plume. 

J’ai vraiment aimé l’atmosphère moite et étouffante qu’elle arrive à retranscrire par ses mots, l’ambiance rurale est lourde et on sent tout de suite que quelque chose va déraper à un moment ou à un autre.

Cependant, j’ai eu de la peine à m’attacher aux personnages créés par Cécile Coulon. Blanche est une jeune femme plutôt taciturne, à l’instar de sa grand-mère Emilienne et à force de toujours vouloir être forte et indépendante, on en oublie de la prendre en affection, comme si elle gardait même les lecteurs à distance.

On sent que le poids du deuil de ses parents pèse toujours sur ses frêles épaules mais qu’elle refuse de se laisser aller à la tristesse comme son frère Gabriel qui lui vit toujours dans la mélancolie des souvenirs de leurs défunts parents. Elle ne se permet pas de flancher, tant elle sent au fond d’elle que l’avenir de la ferme en dépend. 

De ce point de vue là Blanche m’a fait penser à Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent, une femme qui ferait tout pour sa terre.

Même quand elle baisse la garde avec Alexandre, son amour de jeunesse, je l’ai trouvée plutôt froide, loin de la passion qu’elle dit ressentir. Quand Alexandre la trahit pour partir « en ville », elle ne referme encore plus sur elle-même et ne vit vraiment plus que pour son précieux domaine, Le Paradis. 

La grand-mère, Emilienne, a élevé ses petits-enfants un peu à la dure. Les câlins, elle ne connait pas. Toutefois, on ressent qu’elle les aime et qu’elle fait de son mieux pour qu’ils aient une vie heureuse et épanouie. Elle les choie à sa façon. Elle a également recueilli Louis – une jeune garçon d’à peu près 10 ans de plus que Blanche –  maltraité par son père,  le prend sous son aile et l’occupe à la ferme en temps qu’homme à tout faire.

On sent à partir de ce moment que Louis tombe peu à peu sous le charme de Blanche, même s’il la considère un peu comme une petite sœur, il ne peut pas s’empêcher d’être attiré par elle pour autant. Ce qui fait qu’il voit d’un très mauvais œil et beaucoup de jalousie l’arrivée d’Alexandre, qui est là pour lui ravir sa bien-aimée. Jamais il ne se permettra un geste déplacé envers Blanche et j’avoue que j’ai apprécié cet aspect-là de Louis. Il est follement amoureux mais respecte le fait que Blanche en aime un autre, même s’il n’approuve pas le choix dudit amoureux. Il s’en méfie immédiatement. Louis ne parle pas beaucoup mais il observe énormément. Toute la violence refoulée en lui ne demande qu’à s’exprimer. Il adore le domaine du Paradis et donnerait tout pour que rien ne change dans cet oasis de bonheur et de labeur. 

Gabriel, quant à lui, essaie tant bien que mal de s’extirper du domaine dans lequel il se sent dépérir. C’est en quittant la maison et en se mettant en ménage avec son amoureuse qu’il commence vraiment à vivre, sans avoir le spectre de ses parents qui le hante. C’est finalement le personnage qui m’a le plus touché, dommage qu’il n’ait pas été plus présent, même si je comprend bien que l’histoire ne tourne pas autour de lui 😉

Bref, un roman qui se dévore et que j’ai beaucoup aimé mais qui n’a pas été un coup de coeur car comme dit plus haut, je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à Blanche. 

Je lirai cependant « Seule en sa demeure », le dernier livre de l’autrice, avec un grand plaisir car j’aime le ton qu’elle donne à son écriture et sa façon de poser les décors et les ambiances.

Ma note: ♥♥♥♥