Il y a quelques temps je vous parlais de mon accouchement. Un souvenir joyeux, précieux mais aujourd'hui je vais vous parler de mon séjour à la maternité qui ne fut pas aussi heureux. 6h11, mardi 5 juillet je donnais la vie à ma princesse. Environ une heure après l'accouchement nous sommes montés dans notre chambre. Une chambre individuelle, plutôt jolie mais c'est la que le moral s'est assombri. Je ne vais pas vous raconter en détails le séjour, je vais juste vous dire tout ce qui m'a énervé, et carrément déprimé.
La négligence des médecins
Lors de l'accouchement j'ai eu une petite déchirure, ça arrive à beaucoup de mamans et ce n'est pas grave mais ça fait hyper mal. On aurait dû m'examiner au moins une fois pendant le séjour et je n'ai a aucun moment été examiné. Les médecins venaient dans la chambre jetaient un tas de médocs sur le plan de travail en me disant à toute vitesse comment les prendre. On me demandait si j'allais au WC, si j'avais mal. Forcément que j'avais mal, je venais de mettre au monde un beau bébé de 3kg800, donc je ne me questionnais pas plus que ça au sujet des douleurs. J'avais des courbatures, des douleurs abdominales, uriner, s'essuyer , se laver et marcher représentais une souffrance mais bon je pensais que c'était normal. Maintenant attention ce que je vais écrire dans quelques secondes est un peu crade donc passez peut être au paragraphe suivant dès à présent (ah ah !). 2heures après être sortie de la maternité j'ai du y retourner car je perdais des membranes de placenta... oui oui j'ai eu la peur de ma vie, j'ai cru que je faisais une descente d'organes bref la panique ! En gros, il ne m'avait pas fait de révision, et n'avait pas retiré toutes les membranes de placenta après l'accouchement. J'ai passé mon temps à faire des aller retour aux urgences... 1ère fois " ohh c'est bizarre" dis le docteur, "j'ai jamais vu ça de ma vie" ils ont tiré dessus et m'ont renvoyé chez moi avec des antibiotiques. Quelques heures après obliger d'y retourner car ça recommence... on commence à me parler de curetage oh mais je suis pas a jeun, oh y 'a pas de chambre libre alors on finit par me renvoyer chez moi avec un médicament que l'on donne pour les avortements. Médicament qui m'a rendu malade, alors que mes proches voulaient me rendre visite, moi je tremblais dans mon lit (incapable de m'occuper de ma puce) et ne voulaient voir personne. Aujourd'hui tout vas bien mais je peux vous dire que je garde tout ça de travers...
Les sages femmes pro allaitement culpabilisantes
J'ai essayé d'allaité. Je voulais vraiment qu'elle ai mon lait. Elle n'aura finalement eu que mon colostrum. Dès le premier jour elle m'a fait des crevasses. Une vraie goulue cette petite ! J'avais mal et j'avais des difficultés à bien la placer pour la tétée. Je ne savais pas ce qu'elle buvait réellement, la tétée me prenait des heures, à peine j'avais fini il était déjà l'heure de recommencer car les sages femmes m'avaient dis de lui donner à manger toutes les deux heures. J'étais épuisée, j'avais peur, et je suis tombée sur une équipe de m*rde. Elles me forçaient à allaiter, me conseillais mal, et me faisait culpabiliser de ne pas réussir. Je ne prenais aucun plaisir à donner le sein, j'ai même finis par vouloir tirer mon lait et le donner au biberon. Là encore une sage femme m'a apporté le tire lait sans m'expliquer comment l'utiliser car ça ne leur plaisaient pas. Au final j'ai tout laissé tombé et tant pis pour la montée de lait...
Un endroit pas rassurant
Un bébé qui vient de naître à souvent pleins de glaires, Erynn a manqué de s'étouffer plusieurs fois avec ses glaires et j'ai fait de mon mieux pour l'aider à les évacuer. Mais quand j'appelais sur le bouton "appel" pour contacter les sages-femmes elle me demandait via un interphone ce que je voulais et ne se déplaçait que très rarement. D'ailleurs lorsqu'elles venaient, elles arrivaient dans ma chambre plus d'une heure après mon appel. Pour les cas d'urgences elles m'ont dit " si bébé n'arrive plus à respirer vous courez dans le couloirs en criant au secours"... mouais, vachement rassurant cet hôpital.
Et moi dans tout ça
Je pleurais. Papa était la tous les jours dès l'ouverture des visites et jusqu'au soir mais dès qu'il partais je pleurais, je déprimais, J'étais totalement angoissé, je culpabilisais de ne pas réussir mon allaitement, je me trouvais nulle comme maman, j'avais peur qu'elle s'étouffe, je ne dormais pas du tout. J'avais la main sur la veilleuse prêt à bondir en cas de problème et j'enchaînais ce cercle infernale de couche, tétée, couche sans pouvoir me reposer, sans pouvoir décompresser. Ma famille m'a vu en larme lors de leurs visites et quand j'y pense ça me fait encore beaucoup de peine qu'ils m'aient vu aussi mal, j'ai toujours peur maintenant qu'ils ne me sentent pas capable de gérer. Sur mon dossier l'hôpital à écrit "signe de baby blues" moi j'appelle ça l'"hôpital blues"... je ne me suis jamais aussi mal sentie quelques part, j'étais négligée, regarder de travers pour l'allaitement, on ne m'a pas une seule fois apporter une bouteille d'eau, c'est ma belle mère qui m'apportait de l'eau, et on me livrait les repas sans couverts, ce que je trouve quand même aberrant. Je n'attendais qu'une chose sortir de cet endroit et rentrer chez moi avec mon homme et ma fille. Au final j'ai le sentiment que mes premiers jours avec ma fille on été gâché.
Au final
Voilà pour mon expérience personnelle, j 'aurais pu vous raconter encore pleins d'anecdotes sur mon séjour (notamment sur comment on m'a viré de ma chambre pour la libérer le jour de ma sortie...). J'espère que tout ça ne vous fera pas peur si vous êtes sur le point d'accoucher. Je pense qu'il a des expériences plus joyeuses, d'autres pires, au final je reste consternée par le comportement du personnel médical. Les jeunes mamans ne sont pas bien accompagnées et épaulées dans leurs premiers pas dans la vie de mère. Aujourd'hui avec le recul je me rends compte que le plus important est que ma fille était en bonne santé, et maintenant on profites à fond de chaque journée <3 Tout ça n'est qu'un mauvais souvenir... Mais si un jour il y a un bébé 2, je ne me laisserais plus traitée comme ça !