J’ai lu: La fileuse de verre de Tracy Chevalier

Publié le 20 août 2025 par Badgeekette

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La fileuse de verre de l’autrice Tracy Chevalier.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 448 pages

Maison d’édition:  Editions de la Table Ronde

Date de parution (dans cette édition): 23 mai 2024

4ème de couverture:

À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n’est pas l’affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l’entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre. Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu’elle devra oeuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l’amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l’atelier Rosso… De ce côté de la lagune, le temps s’écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l’eau, le récit traverse, de siècle en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu’Orsola façonne ses bijoux. S’ils servent déjà de monnaie d’échange sur le continent africain, ils orneront bientôt le cou d’impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime. Tracy Chevalier fait le portrait d’une femme, celui d’une famille et celui d’une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d’oeuvre de l’île du verre.

Mon avis:

Tracy Chevalier retrace plusieurs siècles de vie sur l’île de Murano, où les ateliers de verrerie régnaient en maîtres. Orsola Rosso provient d’une grande famille de verriers. Devant faire face aux décès accidentel de son père et à la reprise de l’atelier par son frère Marco qui peine à faire prospérer leurs affaires, Orsola se verra poussée à apprendre à fabriquer des perles afin d’aider sa famille. Un art dans lequel elle se révélera très douée.
Cependant, malgré un mariage arrangé accepté du bout des lèvres et servant les intérêts du clan Rosso, le cœur d’Orsola est déjà pris par Antonio, un ancien pêcheur qui s’est reconverti à la verrerie et officie comme apprenti dans l’atelier Rosso. Celui-ci, plus doué que son maître Marco qui le jalouse, est très rapidement relégué à des tâches subalternes et plutôt humiliantes vu son talent. Celui-ci décide alors de quitter Murano et même l’Italie… au grand désespoir d’Orsola…

Orsola n’avait jamais été amoureuse de Stefano, mais elle l’aimait. Il avait enduré leur long mariage en sachant qu’aurait préféré épouser Antonio. Cette situation aurait dû être profondément humiliante, mais il ne s’était jamais plaint. Elle ne pouvait traduire en mots la gratitude qu’elle éprouvait. 

La fileuse de verre, de Tracy Chevalier, page 418.

J’ai aimé le choix de l’autrice d’effectuer des ellipses temporelles de plus d’une centaine d’années à chaque fois , faisant à peine vieillir ses personnages, comme si vivre à Murano les préservaient du cycle normal de la vie. Même si ces sauts dans le temps sont improbables, ils nous permettent de voir l’évolution de l’atelier Rosso au cours des siècles.


Nous suivrons donc la famille Rosso de 1486 à 2019 et celle-ci devra faire face (entre autres) à la peste, aux crues dévastatrices ou encore plus récemment au Covid, devant à chaque fois relever la tête et se réinventer.
Formidable fresque historique de la vie muranaise et vénitienne, la fileuse de verre est un roman magnifique sur la passion du verre et l’amour immortel entre une femme et un homme.
Tracy Chevalier confirme encore une fois qu’elle est une conteuse hors pair et nous livre là le splendide portrait d’une femme volontaire et ambitieuse qui a su faire sa place dans un milieu presque exclusivement masculin. On sent que l’autrice est passionnée par son sujet et j’ai appris beaucoup de chose sur les verreries. Un régal! 

Ma note: ♥♥♥♥♥