La bicolorité des lectrices (9)

Aujourd'hui, c'est au tour d'Ysalis de nous raconter son parcours !  Un grand merci Ysalis pour ton témoignage et tes photos ! Très bonne continuation à toi ! ;-)

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Bonjour à toutes, 

J'ai 40 ans, je vis à Paris et je suis maman d’une petite fille de 3 ans.

J’ai commencé à me teindre les cheveux vers l’âge de 20 ans. A cette époque, je commençais à avoir quelques cheveux blancs (premier cheveu blanc apparu quand j’étais au lycée !) et ma couleur naturelle (châtain très clair) me paraissait plutôt fade.

Je me suis tournée au début vers du ton sur ton, puis du permanent, toujours en fonçant de quelques tons ma chevelure.

Dans les premiers temps, je ne faisais pas de colorations très régulièrement et je m’en tenais à 3 par an maximum.

A partir de 30 ans, j’ai sérieusement augmenté le rythme des colorations car mes cheveux blancs étaient de plus en plus nombreux. J’en faisais principalement à la maison, tous les 2 mois environ. Le résultat était sympa durant un temps mais les couleurs finissaient toujours par virer et je me retrouvais, surtout l’été quand les cheveux sont mis à rude épreuve avec le soleil, l’eau de mer..., avec une couleur « douteuse » à multi-reflets, oscillant entre le jaune et le orange : glamour !

Quant à la qualité de mes cheveux, c’était un peu la catastrophe, malgré les soins (chimiques à cette époque) apportés. Ils étaient toujours secs sur les longueurs, ternes, avec un cuir chevelu regraissant vite et un affinement progressif de ma masse capillaire. Quand je me rendais chez le coiffeur, une fois l’an, on me posait toujours cette question : « Vous faites des soins à la maison ? » (regard réprobateur et culpabilisant du coiffeur...). Le démêlage avant la coupe était une vraie torture tant ils étaient secs et emmêlés, j’avais vraiment honte de l’état de mes cheveux. Pourtant ce n’était pas la coloration ni les produits dudit coiffeur qui allaient améliorer cet état, bien au contraire !

Mais à aucun moment à cette époque je n’ai songé à arrêter les colorations car je constatais que j’avais de plus en plus de cheveux blancs, notamment sur le dessus de la tête. Et je n’étais pas encore prête à les assumer. C’était un cercle vicieux qui entretenait ce piètre état de mes cheveux.

Lors de ma grossesse à 37 ans, j’ai arrêté provisoirement les colorations car je voulais réduire mon exposition aux produits chimiques pour le bien-être de mon bébé, pour reprendre de plus belle quand j’ai recommencé à travailler après mon congé maternité. Lors de cette reprise, je me sentais peu confiante en moi, j’avais du poids à perdre, donc je ne me voyais pas, avec mes kilos en plus, être fière de mes cheveux blancs.

Puis l’année dernière, je me suis tournée vers des soins plus « naturels », sans silicones et sulfates, pensant améliorer un peu la qualité de ma chevelure. C’est à ce moment-là aussi que j’ai décidé de me reprendre en main, de bouger plus et de manger plus « sainement », ce qui m’a aidée à perdre quelques kilos et à retrouver un peu de confiance.

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En mars 2014, j’ai fait une énième coloration chez le coiffeur. La couleur était belle certes,  mais il y avait quelque chose qui ne collait plus, cela faisait artificiel. Ces cheveux châtain foncé ce n’était pas du tout moi.

J’ai tenté en juin une coloration végétale chez un coiffeur bio, mais cela ne m’a pas du tout convaincue. J’espérais obtenir un châtain clair mais je me suis retrouvée avec des racines un peu verdâtres, des longueurs orangées et des cheveux très secs ! J’ai eu l’impression de m’être faite avoir pour le prix que cela m’a coûtée !

J’avais toujours en tête de recommencer un henné, à la maison cette fois-ci, mais je n’ai fait que reporter de semaine en semaine.

L’été est passé, puis la rentrée... J’avais l’impression que mes cheveux étaient contents de ce répit. Laisser mes cheveux blancs apparents ne me dérangeaient pas. Pendant cette période, j’ai eu (et j’ai toujours) beaucoup de repousses (blanches et châtains), et mes cheveux n’ont jamais été aussi doux. J’ai gagné en volume, j’ai cessé de les perdre, ils ne s’emmêlent plus et c’est maintenant que je vois les effets bénéfiques de ma routine de soins « naturels » que j’applique depuis des mois. Par contre j’ai gagné des frisottis, chose que je ne connaissais pas avant, du coup je les chouchoute plus que jamais avec des soins nourrissants et hydratants. Moi qui faisais un masque tous les 6 mois et me mettais de l’après-shampoing une fois par mois grand maximum, je prends maintenant du plaisir à soigner mes cheveux plus régulièrement.

J’ai donc laissé tomber l’idée de me les colorer à nouveau voici quelques semaines, courant septembre.

J’ai actuellement environ 8 cm de repousses de cheveux naturels, parfois moins à certains endroits. J’aime beaucoup le mélange du blanc avec mon châtain clair, ça fait un effet cendré presque, très doux. Quant aux longueurs, c’est assez moche. Le contraste n’est pas flagrant car j’ai une base claire et mes cheveux blancs s’y fondent bien mais ce jaune orangé, je ne peux plus le voir !! A la lumière du jour, par temps clair et sans soleil, c’est très laid ! Finalement, plus que mes cheveux blancs, c’est plus cette couleur indéfinie que j’assume moins.

Je me fais couper les cheveux tous les deux mois environ, histoire d’avoir une coupe nette et d’éliminer petit à petit mes longueurs colorées. J’ai trouvé une coiffeuse dans mon quartier qui ne m’enquiquine pas, me coupe simplement les cheveux sans me proposer de couleur. J’ai grand espoir d’avoir les cheveux 100% naturels d’ici à l’été prochain et de pouvoir les laisser pousser jusqu’aux épaules. C’est à ce moment-là que je me sentirai vraiment libérée et sans complexes.

Je vis à Paris et je vois de plus en plus de femmes, relativement jeunes, laisser leurs cheveux blancs apparents. Au travail aussi j’ai quelques beaux exemples de cheveux blancs magnifiquement assumés. Tout ceci m’encourage énormément dans ma démarche. 

Bonne journée ! :-)